Addiction ? Il n’est pas facile de mettre un chiffre sur l’alcoolisme. Quand la quantité d’alcool devient-elle problématique ? Quand parle-t-on l’alcoolisme ? Ne puis-je donc plus sortir prendre un petit verre avec mes amis ? Différentes questions se posent lorsqu’on pense à une addiction à l’alcool ou à l’alcoolisme. En plus, tout le monde n’est pas égal devant la quantité d’alcool au-delà de laquelle la situation devient problématique.

Comment boire devient-il une habitude ?

Si vous buvez de l’alcool, vous avez probablement certaines habitudes liées à la consommation d’alcool. Il se peut ainsi que vous buviez tous les jours ou seulement quand vous allez au football. La raison pour laquelle on boit peut aussi varier. Certaines personnes se mettent à boire quand elles ne se sentent pas bien dans leur peau. D’autres boivent quand elles sont stressées. Comme pour d’autres comportements, l’alcoolisme et la consommation d’alcool en soi relèvent d’une habitude. Les hommes sont des êtres routiniers, ils aiment donc rester attachés à une certaine routine. Toutefois, si vous buvez ‘trop’ pendant une longue période, il est possible que vous commenciez à remarquer toutes sortes d’effets. Nonobstant la discussion visant à déterminer combien est trop, il est nécessaire, à ce moment, de chercher la raison pour laquelle ces symptômes se manifestent. L’alcool et l’alcoolisme peuvent causer une dépression ou même de l’anxiété. Si vous n’y faites rien, il y a de bonnes chances pour que ces symptômes s’accumulent et que votre fonctionnement au quotidien s’en trouve entravé.

Addiction à l’alcool ? Les différents types d’addiction à l’alcool

Vous pourriez penser que tous les types d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme reposent sur les mêmes fondements. Ce n’est cependant pas le cas. Tout comme il existe différentes causes, il existe aussi des gradations et des types d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme. Nous les répertorions ci-dessous.

1re forme : consommation immodérée d’alcool

Par cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme, nous entendons boire plus qu’il n’est bon pour vous pendant une période donnée. Votre consommation excessive peut donc affecter votre santé à long terme. Dans un premier temps, cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme n’est pas nuisible et semble liée à la consommation à une période précise. Ces périodes sont souvent associées au stress ou à la perte. L’augmentation de votre consommation d’alcool peut être une façon de surmonter cette période. On parle en outre, lors de ces périodes, de comportement à risque accru. On entend par là la mise en danger d’autrui ou de soi-même pendant une désinhibition consécutive à la consommation d’alcool. Un exemple en est les personnes ivres au volant. Ces formes d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme se résolvent souvent d’elles-mêmes. Si ce n’est toutefois pas le cas, cette forme s’accompagne alors de problèmes sur les plans physique, mental et social.

2e forme : consommation problématique ou abusive

Cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme constitue le stade suivant celui de consommation immodérée. Il s’agit donc d’un degré plus sérieux que le précédent. Dans cette phase, on retrouve toujours les conséquences de la consommation d’alcool, en particulier sur les plans physique, mental et/ou social. Bien que vous éprouviez les inconvénients de votre consommation d’alcool, vous continuez à boire. Cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme se constitue en conséquence d’un problème. On boit donc dans l’espoir de cacher le problème, ou d’apaiser la douleur, le tracas, la peine… qui l’accompagne. Étant donné que vous n’êtes plus conscient des inconvénients de votre comportement de buveur, boire peut paraître une espèce de solution au problème ; ça devient en quelque sorte un coping style pour gérer le problème. De cette façon, la personne accro entre dans un cercle vicieux où les problèmes sont souvent liés à l’abus d’alcool, mais elle continue à en consommer vu que boire est considéré comme une solution. Dans le cadre de cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme, on a donc besoin d’alcool pour pouvoir fonctionner. À partir de ce stade, on parle par conséquent de dépendance à l’alcool.

3e forme : binge drinking

On appelle bige drinking le fait de boire une très grande quantité d’alcool en très peu de temps. Cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme est surtout liée au fait de boire pour une occasion. Binge drinking désigne donc la consommation d’au moins 6 verres sur une période de 2 heures pour les hommes, et d’au moins 5 verres en 2 heures pour les femmes. Le binge drinking se caractérise par le schéma suivant : on boit peu voire pas durant la semaine, mais on consomme de grandes quantités d’alcool durant le week-end. D’autres schémas peuvent cependant s’observer. Vous pouvez par exemple ne boire que le soir. En journée, vous ne buvez presque rien, mais sitôt que le soir tombe, vous consommez une grande quantité d’alcool. Le binge drinking n’est pas loin de la dépendance à l’alcool. On perd vite le contrôle ; les week-ends commencent à s’étendre au lundi, et ils occupent bientôt toute la semaine. En outre, cette forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme est néfaste pour l’organisme. Le binge drinking a de nombreuses conséquences :

  • Retard cognitif
  • Hausse de la tension
  • Risque d’intoxication à l’alcool et de black-out
  • Risque de préjudice pour les organes
  • Impulsivité croissante (pulsion sexuelle et agressive)

4e forme : dépendance à l’alcool

Dans le cadre de cette dernière forme d’addiction à l’alcool ou d’alcoolisme, on parle d’une dépendance à l’alcool qui peut être aussi bien mentale que physique. On n’est plus libre de choisir si l’on veut boire ou non. On est accro à la boisson. À ce stade, il est courant que l’on n’éprouve pas de plaisir à boire de l’alcool. Cela vient du fait qu’il n’y a plus de frein à ce comportement et que l’on est dans une espèce d’ivresse dont on s’aperçoit difficilement. À ce stade, il peut aussi arriver que votre corps vous envoie le signal que vous devez boire pour ne pas être malade. Vu que votre organisme est accoutumé à la boisson, la dépendance peut avoir pour effet que votre organisme vous envoie le signal qu’il a besoin d’alcool. Si vous tâchez d’y mettre un terme, des symptômes de sevrage apparaissent. La forme et l’intensité de ces symptômes de sevrage peuvent cependant différer d’une personne à l’autre. Les symptômes de sevrage peuvent par exemple inclure les symptômes suivants :

  • Sueurs
  • Tremblements
  • Nausées
  • Anxiété
  • Agitation
  • Hallucinations
  • Confusion
  • Morosité

De plus, votre corps se constitue une espèce de tolérance à l’alcool. Cela signifie que vous devez consommer toujours plus d’alcool pour obtenir le même effet.

Quels sont les risques d’une addiction à l’alcool ?

Si la consommation exagérée d’alcool est prolongée, cela peut entraîner de sérieuses conséquences tant mentales que physiques. Nous répertorions ci-dessous quelques-uns des effets les plus fréquents d’un alcoolisme prolongé :

  • Problèmes de mémoire
  • Maux de tête
  • Syndrome de Korsakoff
  • Comportement constamment agressif
  • Impulsivité
  • Formes spécifiques de cancer, comme le cancer de la bouche ou de la gorge
  • Dégradation des organes, notamment du foie
  • Affaiblissement du système immunitaire
  • Diminution des capacités mentales
  • Impuissance
  • Migraine
  • Fourmillements, par exemple fourmillements dans les mains
  • Dépression
  • Problèmes cardiaques
  • Obésité
  • Inflammations

Se défaire d’une addiction à l’alcool ?

Il n’est pas facile de sortir de l’alcoolisme, car il s’agit d’une addiction qui se caractérise par une série de cercles vicieux. Il y a tout d’abord un cercle vicieux physique, qui se caractérise par une dépendance physique à l’alcool, une tolérance et une perte de contrôle. On a l’impression de devoir consommer plus pour obtenir le même effet, on éprouve moins voire plus du toute de plaisir et il semble que l’on n’ait plus le choix concernant sa consommation d’alcool. Cela renforce à son tour la tolérance et la perte de contrôle, bouclant la boucle du cercle vicieux. Il y a ensuite un cercle vicieux social. Boire est quelque chose que l’on fait souvent entre amis. Si la boisson disparaît, il y a moins de chances pour que le groupe d’amis persiste. En outre, le cercle vicieux social de l’alcool va plus loin. Il a en effet une grande influence sur votre mariage ou votre relation. On voit souvent que le partenaire d’un alcoolique fait souvent office de complice dans l’addiction à l’alcool. Il/elle invente des excuses pour son/sa partenaire, appelle le patron de son/sa partenaire… Bien que ces comportements aient pour but d’aider le ou la partenaire, cela contribue à entretenir l’alcoolisme. Enfin, l’alcool et l’alcoolisme ont une grande influence sur le bien-être mental d’une personne. L’alcool est souvent consommé pour réprimer un événement traumatisant et les sentiments dépressifs qui en découlent, mais il fait cependant le contraire. Une fois que vous êtes morose, les sentiments refont à chaque fois surface, et la dépendance peut déclencher certains effets sociaux, physiques et psychiques qui aggravent la situation. De plus, ceux-ci peuvent entraîner et renforcer anxiété et dépression. L’alcool et l’alcoolisme peuvent en outre faire de vous une personne que vous ne reconnaissez plus. Pensez par exemple aux fréquentes bagarres, au fait de frapper votre partenaire, de conduire ivre, etc. La désinhibition due à l’alcool et d’autres sentiments peuvent vous donner l’impression que vous ne vous reconnaissez pas vous-même, ce qui n’a de plus aucune bonne influence sur votre bien-être mental. Vous pouvez alors de ce fait consommer encore plus d’alcool afin de faire face, et ainsi boucler la boucle du cercle vicieux.

Traiter une addiction à l’alcool ?

Il existe un grand nombre de façons de traiter l’alcoolisme. L’une des possibilités consiste à suivre le programme de self-help en ligne Mes15Minutes.com. Le programme de self-help en ligne Mes15Minutes.com a été développé par des médecins et des psychologues, et accompagne les gens à raison d’un quart d’heure par jour dans leur combat contre leur addiction et leur traitement de celle-ci. Pas à pas, vous apprenez grâce à des techniques thérapeutiques cognitives et orientées vers les solutions à identifier un comportement qui vous aide à vous défaire de votre addiction, mais aussi le comportement qui entretient votre addiction. Travaillez donc quotidiennement à votre guérison en combattant pas à pas les symptômes de votre addiction. Vous apprendrez en plus quelles sont pour vous d’autres façons de surmonter les situations difficiles, le stress, l’anxiété, etc. de sorte que l’addiction ne soit plus considérée comme une solution, mais comme une partie du problème. Enfin, nous travaillons avec vous à identifier les symptômes de l’addiction et à la construction d’une résistance de sorte à laisser moins de chances à l’addiction à l’avenir ! Vous pouvez en outre inviter un ami, si vous le souhaitez, pour qu’il vous apporte un soutien au cours du processus.

Addiction à l’alcool ? Faites ici le test gratuit ?

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