Le moment de la réintégration et de la reprise du travail après un épuisement professionnel est un exercice d'équilibre très délicat qui nécessite une approche professionnelle pour prévenir les rechutes futures.
Incapacité de travail
La prescription d'au moins quatre semaines d'incapacité de travail par le médecin au départ est une bonne technique pour soulager la pression psychologique de l'employé.
- Ne pas relâcher cette pression peut retarder la guérison.
- Le timing est très important
- Une réactivation trop tardive peut conduire à une impassibilité et une passivité chroniques.
- Une réactivation trop précoce augmente le stress et par conséquent les réactions inflammatoires sur le système nerveux avec le risque de rendre le problème plus chronique, avec comme risque supplémentaire des rechutes plus fréquentes.
- Le calendrier doit être échelonné avec des "micro-tests" pour "mesurer" la transition vers l'étape suivante afin d'éviter de courir trop vite.
Approche pratique de l'épuisement professionnel
Habituellement, au moins 2 à 3 semaines de véritable repos, idéalement même en vacances, loin des stimuli du travail et de la maison, selon les possibilités logistiques, familiales et financières.
Ensuite, lorsque la personne se sent reposée, et que l'inquiétude, l'épuisement ou la surcharge s'éteignent, alors, dès que possible, "optitriser" les expériences de micro-réactivation en dessous de la limite de charge (tout symptôme minimal). L'idéal est de consulter un expert ou un clinicien expérimenté pour s'assurer que vous êtes
- se réactivent progressivement, mais
- reste toujours en dessous du seuil de (sur)stimulation.
Un exemple de mini-expériences qui peuvent aider votre employé pendant ce processus :
- Par exemple, tester si vous pouvez lire le journal pendant 5 minutes, ou un livre pendant 10 minutes, ...
- Ensuite, par exemple, lire un article sur le plan professionnel pendant 30 minutes chaque jour (sans stimuli concrets provenant du lieu de travail).
- Une fois que cela a réussi, augmentez la charge de test dans des micro-expériences, idéalement pendant un congé de maladie, car certaines personnes en burn-out veulent s'y mettre trop rapidement et généralement trop massivement, de sorte qu'elles rechutent.
- Pour l'évaluer correctement, il faut avoir l'expérience d'un médecin spécialiste du burnout ou d'un programme professionnel de conseil en matière de burnout en ligne.